Le forum Afrique 2023, organisé conjointement par le Cian et L’Opinion, s’est tenu ce mardi 18 avril. Rendez-vous incontournable des acteurs économiques français implantés en Afrique, ce forum a eu cette année pour thématique le « Business avec l’Afrique : l’heure du New Deal ». L’événement, à l’initiative de la Présidence française de la République, a pu réunir des entreprises africaines et françaises, tout en recevant des délégations gouvernementales africaines dans une perspective de renforcement des réseaux d’affaires et institutionnels.
Présent lors de ce colloque, EMERGING Valley retrouve ses partenaires, en amont de sa septième édition, qui se tiendra les 27 et 28 novembre prochains, à Aix-Marseille-Provence. Une journée riche en rencontres, échanges et réflexion sur les nouvelles destinations d’investissement pour les entreprises engagées sur l’axe Afrique-France.
"L’Afrique est une terre d’avenir et il faut y investir."
Ce forum a ouvert une série de regards croisés sur les écosystèmes politiques et économiques africains contemporains par divers plénières, où s’alternent tables rondes, interviews, témoignages d’entreprises et des ateliers B2B. Un temps fort des plus enrichissants, valorisant des échanges où ont été mis en avant les défis et les solutions envisagées, pour façonner un environnement africain prospère, mettant l’accent sur la dynamique positive à l’œuvre sur le continent, placé au cœur de la mondialisation, de par sa croissance démographique et économique.
« Accessibilité, abordabilité, sobriété« , fut le fil conducteur de ce forum. Ce dernier s’est ouvert sur une interview inaugurale croisée du Premier ministre du Niger, et de la secrétaire d’État française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Madame C. ZACHAROPOULOU. S’ouvre alors une journée complète de débats et d’intégrations sur les enjeux, défis et solutions pour le développement du continent.
Moment fort de ce forum, la Pitch-session qui a vu cinq jeunes entrepreneurs monter en scène pour présenter leurs startups. Des projets innovants qui s’insèrent dans une dynamique globale de l’entrepreneuriat à impact en Méditerranée, et valorisent le développement des relations socio-économiques au sein de l’Afrique.
Pitch session & startups africaines innovantes
Bizao est une fintech française créée par Aurélien Duval-Delort en 2019, qui permet l’acceptation au travers d’une plateforme des moyens de paiement mobile money pour les entreprises. La mise en place de flux financiers au travers de Bizao permet ainsi de simplifier ces flux et leur gestion pour les entreprises.
Représentée par Goudet Abalé, cette fédération s’insère dans le domaine de la cyber-technologie. Apparue il y a 5 ans, la Blockchain permet la sécurisation des données par un système de chaînes. C’est un service qui a un coût et se monétise. Principalement à vocation de plaidoyer grand public et publics spécialisés, cette fédération joue le rôle d’évangélisation sur les domaines des nouvelles technologies. On parle dès lors de « confiance, scalabilité et de sécurité ». La Blockchain étant un concept récent, il s’agit dès lors de promouvoir et fédérer les décideurs autour de ce nouveau moyen de sécurisation dans une plus grande transparence, et de se placer sur un marché africain en pleine évolution et en plein développement. Les enjeux en Afrique des nouvelles frontières du Web 3 se concentrent ainsi désormais autour d’une population jeune et connectée.
« Le commerce de proximité reste le moyen le plus apprécié culturellement au Maroc, et cela ne changera pas de sitôt », 90% des populations du Maghreb font en effet leurs courses au sein des épiceries, qui sont un élément clé du paysage africain. De fait, Chari a été développé en 2020, telle une application mobile de e-commerce de proximité, souligne Ismael Belkhayat, le fondateur. L’application permet également « d’éduquer financièrement à travers le digital ».
Premier métamoteur de recherche 100% africain, Mayyan répond à une demande socio-économique croissante de l’écosystème africain. En effet, 90% des contenus actuels proviennent des États-Unis et de l’Union Européenne. Le but est de « retrouver une souveraineté africaine », s’exprime lors de ce forum Moussa Touré, cofondateur. En somme, 30% de l’argent généré est reversé dans des projets à responsabilité socio-environnementale. Le « Google africain » fait l’objet de financement et d’aides, notamment de la part de la Fondation Bill Gates, et fait partie d’un projet d’incubation.
« Le Doctolib africain », comme l’évoque Mari-Laure Moukoko, directrice de Clikodoc. Cette plateforme de prise de RDV en ligne répond à une problématique continentale, celle d’un accès aux soins complexe. En effet, il est nécessaire de désengorger les hôpitaux. Cette application, dédiée aux professions médicales, permet une meilleure gestion des flux de patientèles. Ce projet répond également à une désertification médicale et un manque de professionnels dans les campagnes. De fait, Clikodoc rend possibles les téléconsultations, les ordonnances dématérialisées, ainsi que la télésurveillance. Cette sensibilisation aux soins « touche à l’humain, et donc à la santé ».
Et puisque de nombreux partenaires et panélistes seront présents au Sommet EMERGING Valley 2023, nous vous donnons tous rendez-vous les 28 et 29 novembre à Aix-Marseille, pour le grand rendez-vous de la tech Afrique-Europe : Save the date !