La présence d’EMERGING Valley à cet événement prend une résonance particulière à l’approche de la 8ème édition de son sommet annuel, qui se tiendra le 3 décembre prochain à theCamp, à Aix-Marseille-Provence.
Ces échanges, marqués par des discussions enrichissantes et stratégiques, ont consolidé l’engagement de la plateforme envers la communauté francophone. Ils posent les bases de futures collaborations qui trouveront écho lors du sommet, où l’innovation et l’entrepreneuriat entre l’Europe et l’Afrique seront à l’honneur.
À cet égard, la communication prévue entre la Ville de Marseille et l’AUF sur la thématique « La mobilité internationale au service de l’entrepreneuriat local et engagé » en témoigne. Cette session constituera une belle opportunité de mettre en lumière l’importance de la mobilité internationale des jeunes et le rôle essentiel de la diaspora. Elle permettra également de promouvoir des initiatives positives favorisant non seulement l’acquisition de compétences et d’expériences variées, mais qui favorisent également les liens entre les pays d’origine et d’accueil, créant un réseau d’échanges qui profite aux deux côtés de la Méditerranée. Une démarche qui apparaît comme essentielle pour bâtir un avenir où la coopération internationale devient un levier puissant pour le développement durable et inclusif.
Focus sur le lien Incubateurs-Universités : retour d’expérience d’un atelier riche en enseignements
Au cœur des rencontres, l’équipe d’EMERGING Valley a assisté à un atelier captivant sur l’évolution des métiers face aux nouvelles technologies, avec une intervention marquante de Boubacar Basse de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, intitulée : « Entrepreneuriat et incubateurs d’entreprises au sein des universités : focus sur le cas du Sénégal ».
Cette présentation a mis en lumière le rôle stratégique des incubateurs universitaires dans la réduction du chômage des jeunes diplômés au Sénégal. Face à la forte mortalité des PME dans leurs premières années d’existence, les incubateurs universitaires ont été présentés comme un levier essentiel. Ils offrent aux entrepreneurs en phase de création un accompagnement vital, notamment en matière de gestion administrative, de réseautage et de conseils stratégiques en marketing et finance. Le Sénégal compte aujourd’hui une quinzaine d’incubateurs, dont plusieurs intégrés au sein des universités publiques comme l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Ces structures sont devenues des moteurs de l’économie locale, stimulant la création d’entreprises à forte valeur ajoutée. Ce modèle résonne particulièrement avec les échanges prévus à EMERGING Valley, où l’entrepreneuriat est perçu comme un levier essentiel pour le développement social et économique en Afrique.
Un levier pour l’Afrique : la fertilisation croisée
L’atelier a également abordé le concept de « fertilisation croisée », qui prône la synergie entre la recherche universitaire et l’innovation entrepreneuriale. En devenant des carrefours où le savoir académique rencontre les besoins du marché, les universités jouent un rôle crucial dans la génération d’idées novatrices et la création d’entreprises à fort potentiel.
Cependant, les intervenants ont aussi souligné les défis que rencontrent ces incubateurs : le manque de modèles d’accompagnement adaptés aux réalités locales et une offre de services parfois limitée. Pour remédier à cela, il est nécessaire de renforcer les politiques publiques en matière de financement et de formation continue des équipes encadrantes.
Des enseignements clés pour l’écosystème entrepreneurial africain
Cet atelier a donc offert des enseignements précieux pour l’avenir de l’entrepreneuriat en Afrique. Le soutien de l’État sénégalais dans la création d’incubateurs universitaires a permis à une nouvelle génération d’entrepreneurs de transformer leurs idées en projets viables, créateurs d’emplois et de richesses. Les incubateurs universitaires, véritables pôles d’innovation, jouent ainsi un rôle clé dans la dynamisation de l’économie locale et l’essor de nouvelles entreprises.
Pour que cette dynamique perdure, le panel a souligné l’importance de développer des écosystèmes entrepreneuriaux inclusifs, adaptés aux réalités des startups africaines, et d’assurer un accompagnement à long terme, garantissant ainsi la viabilité et la croissance des entreprises.
Vers une Diplomatie Scientifique Francophone Renforcée
Le concept de diplomatie scientifique francophone mis en avant lors de cet événement incarne pleinement les valeurs que porte EMERGING Valley : promouvoir la coopération scientifique et stimuler l’innovation pour relever les grands défis mondiaux. En ce sens, la plénière de l’IRD sur la thématique « science et entrepreneuriat », qui se tiendra sur la MAIN STAGE du sommet le 3 décembre prochain, mettra en lumière des initiatives concrètes de collaboration entre chercheurs et entrepreneurs, illustrant comment la science et l’innovation peuvent devenir de véritables moteurs de changement. Des experts partageront leurs expériences et perspectives sur des projets innovants qui, en alliant savoir-faire scientifique et esprit entrepreneurial, contribuent à la résolution de problèmes sociaux cruciaux en Afrique et en Europe.
En créant un environnement propice à l’émergence de startups, nous participons à l’essor d’un écosystème qui allie recherche, éducation et entrepreneuriat. C’est d’ailleurs pour soutenir cette vision que l’AUF renouvelle son partenariat avec le Sommet en 2024.
Nous vous donnons rendez-vous le 3 décembre 2024 au prochain sommet d’EMERGING Valley, pour continuer à faire avancer ces réflexions aux côtés d’acteurs engagés, déterminés à façonner l’avenir de l’Afrique et de l’Europe grâce à l’innovation !